Grotte de Byzance- la suite…. Le 30 septembre 2023

Participants : Alain et Mireille G, Pierre H, Sylvain P, Romain V, Daniel C, Jean-François R

Rapporteur : Jean-François

TPST: entre 4 et 6 heures maxi

Pour reprendre; lors de la découverte, Sylvain et moi étions arrêtés au-dessus d’un petit puits de 7m avec vue sur une salle dans une grosse faille. C’était inattendu et inespéré de trouver cette grotte. Nous avons fantasmés durant 15j, le jour est arrivé de savoir, enfin !!!

Concrétion dans la galerie d’entrée

     Cette fois, nous sommes 7 pour partager l’émotion de la 1ère. Nous sommes aussi accompagnés de plusieurs kits bourrés de corde et d’amarrages. Faudrait pas être à cours de matériel, ça serait idiot.

    Par contre ce jour, le courant d’air n’est pas flagrant à l’entrée. Il fait moins chaud et ça doit en diminuer l’effet.

     Nous entrons à 11h ; les visiteurs invités se régalent de voir la beauté des lieux. Faut dire que la galerie d’entrée, de par sa taille, promet une belle découverte plus loin. Le méandre tapissé de mond milch s’enchaine après la 1ere galerie. Le mond milch est omniprésent est ça promet des passages bien glissants après quelques passages.

Le méandre peu après l’entrée

     Nous sommes rapidement au terminus que nous équipons pour prendre pied dans la salle entrevue il y a 2 semaines. C’est ici que les choses sérieuses sont censées commencer. En effet sous le puits, ça continue dans un éboulis jusque dans une alcôve au sol comblé d’argile sculptée par les gouttes d’eau. Pas de bol, c’est bouché par ici, pas de suite. A noter que la corde passe sur une énorme coulée de calcite de plusieurs décimètres d’épaisseur. Nous pénétrons une cavité creusée depuis très longtemps, plus vieille que ce que nous trouvons habituellement sous le Parmelan.

     Nous remontons et nous nous dirigeons vers la suite de la faille. Tout de suite nous dominons un nouveau puits ou plutôt 2. J’espérais qu’il soit large mais pas du tout, le départ fait moins d’un m de large et rapidement se sépare en 2. Les cailloux descendent de 15m environ et s’arrêtent sur un palier. Ni une ni deux, j’équipe par le côté qui est à l’abri des pierres et rapidement me voilà 12 m plus bas. Et devinez quoi….et bien plus rien ! c’est tout bouché. GRRRRRRR. Il y a quand même une chauve-souris qui habite les lieux mais sinon que des cailloux au sol. Non, mais ce n’est pas possible que ça puisse se terminer comme ça. Sylvain attaque à déboucher le plancher. Il y a un soutirage et on sent un léger courant d’air. La suite dans un moment…

Le départ des puits après la salle

      Je remonte et vais voir l’autre puits parallèle dans l’espoir de passer la zone qui a obstruer le palier. Pas de chance, rebelote ! Décidemment, la chance fut de courte durée.

     Il reste encore une solution, rester en hauteur et traverser au-dessus du puits. Il semblerait que ça continue en face. La traversée est vite faite, bien aidée par les goujons Pulse de Romain. Et là, c’est le même topo, tout est bouché. Même les concrétions s’en mêlent pour nous empêcher de passer. Encore une preuve que c’est un vieux réseau. Faut préciser que les concrétions poussent très lentement et quand elles sont grosses ou nombreuses, c’est signe qu’elles ont commencé il y a très longtemps.  C’est le cas ici, elles bouchent toute la galerie. 

     Pendant ce temps, Sylvain a débouché le fond, Romain et moi le rejoignons. Nos compagnons remontent car ils n’ont rien à faire et commencent à avoir froid. Nous finissons d’enlever les blocs et la terre et le passage est assez grand bien qu’un peu ébouleux. Le courant d’air s’exhale du dessous. Je m’enfile et 4 m plus bas j’atterris dans une petite galerie. Nous quittons la faille pour nous retrouver dans une galerie exiguë, bizarre. Plusieurs départs dans des petits boyaux mais pas de suite et pas de courant d’air non plus. Là aussi une galerie est comblée par des cailloux recouverts par de la calcite qui les unis en un bloc compact. Nous retrouvons tout de même un léger courant d’air en bas d’un ressaut de 3m. Il sort d’un petit méandre trop petit pour être pénétrable. Après 2 ou 3m, il semble d’élargir mais ce n’est pas gagné. Il faudra tenter une désobe pour s’en assurer.

     Un peu, voire beaucoup dépités, nous rangeons les cordes et remontons. Nous sommes à environ -50m, donc rapidement nous sommes dehors. Le mond milch tient ses promesses et ça devient très vite glissant à souhait. Et surtout il est gorgé d’eau et nos combis aiment bien l’absorber au passage. De fait nous arrivons à la sortie, mouillés jusqu’au slip et dans un état lamentable. On ne distingue même plus les couleurs des combinaisons.

     Le bilan n’est pas terrible ; pas de suite évidente, le gros volume est perdu. Nous sommes dans un très vieux réseau, du même type que les parties supérieures du Sérail et peut être antérieur aux dernières glaciations. De fait, les galeries ont été bouleversées par la tectonique, les éboulements, le concrétionnement. Nous avons encore quelques cartes à jouer pour en percer le mystère. Et puis, le Sérail n’est pas loin, ça motive.

     Malgré tout ça, nous avons passé une journée très sympa entre potes. Nous étions tout excités par cette première tant désirée et le partager entre nous était top. Il reste quelques kg de champignons pour se consoler. Et oui, ceux qui sont sortis en avance se sont bien occupés…Miam miam.

Jean-François

Et là, c’est après la 1ère.
Petit jeu, devinez la couleur des combis. Celle de gauche est jaune en haut….