Retour à la grotte de Pesse Vieille (une pesse est un épicéa ( commun ) pour le bûcheron Savoyard …)
Ce mardi 5/04 à 17h30 avec Yannick on est à fond pour aller plus loin; il rentre le premier pour évaluer le travail qu’il reste à faire dans le boyau de sable qui nous avait empêché d’aller de l’avant avec André. J’imaginais sortir plein de bidons, mais comme rien n’arrête son enthousiasme quand il fait de la pointe, il ne fait qu’une bouchée du sable et s’enfile comme un lézard dans la suite, ça passe ! ça continu ! c’est plus grand … Moi, à l’extérieur, je suis excité. Je m’équipe, rejoint par mon compagnon d’aventure du jour qui me raconte. Je me suis jamais équipé aussi vite, on y retourne et arrivés devant le passage qui était étroit une taupe géante est passée par là ! Yannick passe devant; au bout de 4m, on débouche à la base d’un puits remontant de 6 à 7 m de haut et d’un diamètre de 5 m, une grande coulé stalagmitique blanche embellit l’endroit.
“Je te laisse passer devant » me dit il … Il ne me le dit pas deux fois, je reprends le conduit toujours perpendiculairement à la falaise; il est d’un très bon diamètre suivi par un autre puits remontant de 3m de haut avec de belles concrétions, le conduit continu quelques mètres plus loin avec une très belle stalagmite ! 4 mètres encore et sur la gauche un siphon plein d’eau propre mais stagnante; la suite est là, c’est sûr et voilà pourquoi il n’y a pas de courant d’air dans cette grotte,(ÇA SENT LE POMPAGE comme me dira André le soir même !) encore 3m à 4 pattes et voilà la dernière alcôve remplie de sable, suivie d’un conduit lui aussi ensablé. La fin est là ! On tente une désobe: un os est sorti. Il y avait des griffures dans l’entrée, sûrement un renard en balade avant que tout se bouche…
Au retour, le siphon suspendu nous nargue encore une fois; il ne va pas faire long celui là ! Un habitué du pompage compliqué va lui faire sa fête prochainement..
L’escalade des deux puits n’a rien donné; des racines sont même visibles en haut du plus grand; juste avant la sortie, Yannick entend des bruits d’eau “ne fait pas de bruit “, me dit il . Après plusieurs tentatives de long silence interminable pour moi (HI HI HI), je lui confirme qu’il entend des voix…
Surement la route en contre bas qui résonnerait contre la falaise puis dans le conduit.
Voilà. Une nouvelle cavité est ouverte à la Mandallaz; on espère de belles découvertes dans nos futures explos, l’expérience du Veyrier nous a appris à être patient quand il y a des parties inondées:
y a pas le feu au lac !…
La Boulange, Yannick.