C’est Bleu, mais ce n’est pas un Schtroumf!

Sortie Au Bleu du samedi 10 septembre 2022

Les joyeux compères organisateurs : Hugues F, Kévin R, Jean-François R et Guy M du SCASSE

Le narrateur : Jean-François

Je passe rapidement sur la météo couverte à l’Anglette, les salutations à l’équipe qui part faire la traversée de la Merveilleuse, la montée à la fraiche, la gueule de bois de Mathieu après une nuit à fêter son anniversaire.

Donc nous voici à 11h prêts à entrer sous terre avec 2 objectifs : la topo à la suite de celle commencées par Hugues et Guy, parfaire l’équipement puis aller au fond continuer l’explo.

45mm plus tard, je mets les pieds dans la petite rivière qui déboule des Optimistes. Il a plu dans la nuit et le dernier puits arrose un peu. A noter qu’il vaudra mieux éviter de se prendre un orage par ici car le puits devrait bien mouiller. Un coup d’œil à l’amont…comment fait-on pour passer entre les 2 parois ????  J’ai esquissé quelques pas pour m’y enfiler mais j’ai vite renoncé. Heureusement que l’aval est plus large.

A l’aval, c’est presque large, ça frotte devant et derrière mais ça passe sans forcer. Faut quand même être calibré en forme de méandre. Sans le matos, ça se passe plutôt bien. Le hic arrive quand il faut trimballer un kit trop gros. Hugues était bien chargé avec un perfo, de la corde et plein d’autres choses. Kévin n’était pas à la fête non plus avec en prime une corde à la main. Bon on adopte la position du hiéroglyphe, on met les pieds dans le bon sens sans quoi il peut être impossible de les tourner et on avance. Le méandre n’est pas très long et rapidement nous retrouvons le terminus topo. Hugues et Kévin s’en vont vers le fond en sécurisant les passages. Guy et moi attaquons la topo avec le Disto X de Guy ; celui du club n’est pas bien étalonné. Le début de la topo est assez gras et ma langue sert souvent à nettoyer le carnet topo, beurk, c’est pas top l’argile à bouffer.

 Moi qui imaginais une bonne grosse galerie taillée dans la faille, je déchante. C’est souvent du méandre ou de la galerie de fond de faille plus ou moins propre. En peu de temps, la combine est crade et mouillée ; cependant nous avions prévu des couches supplémentaires et nous ne souffrons pas du froid. A force d’aligner les visées, au bout de 3 h nous retrouvons Hugues et Kévin au sommet d’un puits. Le terminus n’est plus très loin et ils ont trouvé un shunt à un méandre. Nous arrêtons la topo ici, il est 17h quand nous attaquons la montée. En 20mm nous passons le méandre étroit et la montée des puits se passe super bien. Bravo aux équipeurs les puits sont un régal aussi bien à la descente qu’à la montée. Nous sortons entre 19h45 et 20h45 avec en prime le levé de pleine lune.

Un petit passage au chalet pour se faire envie avec les effluves de fondue et c’est un retour tardif dans nos foyers respectifs qui nous attend.

Une bonne sortie avec un carnet topo bien rempli et du bon boulot fait pour sécuriser les passages. Au final, le méandre se passe plutôt bien sans gros kit. Il faudra s’alléger au max pour les prochaines sorties La prochaine fois, on pourra attaquer le fond sérieusement. Nous ne devrions pas trop attendre avant d’avoir du nouveau.

A la suite de cette topo il s’avère que le fond doit être tout près de l’amont de l’affluent des Grenoblois ce qui mènerait à la Diau directement. La faille que nous suivons au fond part droit vers la Diau. Guys s’était arrêté sous une trémie au sommet des Grenoblois, peut être arriveront nous par le haut ce qui permettra de jonctionner les BleuPtimistes avec la Diau. Au passage, ça confirme que la topo des Optimistes est fausse car le fond partait vers Bunant, complétement à l’opposé de la réalité.

On ne peut qu’être admiratif de ce qu’ont fait les quelques rares explorateurs qui sont passés par les Optimistes. L’engagement était total et arriver à passer l’intégralité des méandres pour déboucher dans la faille mérite un grand respect. Bravo aux 2 spéléos qui ont réussi cet exploit : François Charpentier du SGCAF en 76 ou 78   et Dominique Geslin du SCA en 2000 environ. Il fallait être jeune et avec une bonne dose d’inconscience des dangers pour oser aller aussi loin seul, sans secours possible. Respect et chapeau bas.

La suite bientôt nous espérons.