Des emmerdeurs, voilà ce qu’on est ! Vous allez comprendre en lisant ces qq lignes…
Petit programme pour se remettre en jambes, forme entre Noël et nouvel an où, comme vous le savez on mange sans avoir vraiment faim des tas de trucs succulents certes, mais riches à ne plus en pouvoir, ce qui explique qu’on s’est traîné à l’aller comme au retour, mais ça, c’est rien comparé à ce qu’on a fait à la faune locale…
Premier objectif, une petite escalade d’un autre abri sous roche afin d’aller vérifier s’il y avait des gravures rupestres !
Déjà j’avais mal anticipé le matos, car l’escalade pouvait se faire sans corde… Bref, rien, que nenni, pas le moindre signe de l’ombre d’une gravure rupestre.
OK, 2 ème objectif, retourner à une résurgence sortant du talus qq mètres sous la barre rocheuse, facile car lors des dernières fortes pluies le passage de l’eau s’était bien marqué… N’ayant rien pour gratter, on escalade un ressaut qui donne accès à une succession d’abris sous roche des plus mignons.
L’un plus profond, se creuse dans la falaise et se termine en étroiture genre tanière à blaireau infestée de moustiques zonzonants…
L’on décide d’aller « chez nous » dans « notre » abri pour y casser la croûte, allumer un bon feu et faire qq trous pour la prochaine visite, vu que là, on a pas ce qu’il faut pour faire boum badaboum.
La fumée du feu dérange et fait sortir les chauve-souris qui logent dans les fissures de la voûte; on les a entendu pépier pendant un bon moment, elles pestaient contre les deux abrutis qui les enfumaient copieusement.
Nous retournons à la résurgence, armé cette fois d’un marteau afin de commencer à d’élargir la modeste sortie d’eau, ah ! mais qu’est-ce que c’est que ça ? Une grenouille, puis une autre puis 4 à 5 de ces charmantes bestioles est vrai d’hiberner tranquillement dans la masse de gravier apporté par l’eau, merde que vont t’elles devenir après qu’on est saccager leur chambre à coucher ? Je ne vous parle même pas des dizaines de vers de terre qui eux aussi ont été expulsés d’une terre riche et humide…
Eh oui, c’est ça les humains, en faisant nos p’tites affaires, on emmerde le petit peuple de la terre.
Mais assez de sensiblerie, nous, on veut des résultats, alors après une petite heure de ce qu’il faut bien appeler une désob, on découvre la roche dure avec de l’eau, une petite bassine de 20 x 30 cm qui se prolonge par un conduit descendant fort étroit environ 10 x 10 cm, mais qui crache fort quand c’est en crue là-dessous.
Je trouve dans le gravier un galet bien poli, bien lisse, la preuve s’il en faut qu’il y surement une belle galerie là-dessous, ben oui, normal quoi, faut positiver, au Val, les fissures font 4 cm de large et les résurgences qui font 3 x cette taille sont déjà foutrement intéressantes.
Et voilà, la tanne de la grenouille était née !!
Le soleil qui était avec nous, commence à baisser, donnant l’heure du départ, d’ailleurs sans d’autres outils genre pioche, on ne va pas pouvoir faire grand chose de plus, qq dizaines de mètres plus bas on plonge dans le brouillard, ce qui n’empêchera l’oeil de lynx de Pierre de repérer une bande de chamois dévalant les pentes glissantes entre les barres rocheuses.
Voilà, en gros ça fait du bien de prendre l’air, le soleil, la fumée et de transpirer avec un bon sac bien lourd…
Pierre & André
Qq photos pour illustrer ce CR.
Un autre abri de dimensions plus modestes, mais tt aussi charmant.