Date : dimanche 19 février 2023
Massif : Veyrier
Cavité : réseau Suzz
Météo : beau
Participants : Didier ML, Hugues F, Guy M, Vincent B, Chris L
TPST : 1 h ?
Avec l’absence de précipitation depuis 1 mois et le peu de neige sur le Veyrier, Didier et moi on s’est dit que c’était le moment de retourner au réseau Suzz, où il ne devrait pas y avoir beaucoup d’eau.
Nous voulons finir cette escalade au sommet du puits du fond (nous sommes « à bout touchant » après 2 grosses séances d’escalade artificielle), pour vérifier si l’arrivée d’eau correspond à une galerie supérieure « fréquentable ».
La Boulange a comme d’habitude préparé la sortie en lançant le pompage les jours précédents. Et comme d’habitude, on redonne un coup de pompe le matin même de la sortie pendant qu’on s’équipe.
Mais, étrange, pas vraiment de courant d’air ce matin… On se regarde et on se dit « M…., le siphon El Diablo et/ou le siphon des tortues luths serait-il plein ? ». Qu’importe, maintenant qu’on est là, on y va !
Très léger courant d’air aspirant tout de même, puisque on sent un peu les gaz d’échappement du groupe électrogène dans le trou.
Après avoir fait la moitié du réseau, on arrive au siphon El Diablo… qui est effectivement plein. Aucun d’entre nous n’ayant envie de passer en apnée et sans combinaison néoprène, on rebrousse chemin. L’idée de profiter du soleil de ce jour nous permet de ne pas être trop déçus.
Avec un bout de corde d’une dizaine de mètres, on en profite pour équiper la rampe avant El Diablo, qui devient de plus en plus glissante et pénible à remonter avec un kit.
Sur le chemin du retour, juste avant le ressaut équipé d’une corde, Guy me dit qu’il sent un peu de courant d’air. Pour ma part, je ne suis jamais allé voir la petite galerie qui part à gauche (dans le sens de la sortie) à cet endroit. « On est déjà allé voir, il n’y a rien » parait-il.
Pendant que Guy attaque la remontée du ressaut vers la sortie, je vais tout de même jeter un coup d’oeil dans la petite galerie précitée.
Après avoir passé une première étroiture dans les graviers, j’arrive dans une petite salle. Logiquement, les copains étaient déjà arrivés là. Mais, dans cette salle, 2 axes sans traces de passage apparaissent : une rampe remontante à gauche, et un petit boyau qui continue tout droit derrière des galets soudés.
Remontée de la rampe montante en taillant des marches dans les lames d’argile calcifiée et parfois en opposition : une dizaine de mètre grosso modo. Au sommet c’est trop étroit pour passer, mais c’est joliment concrétionné : fistuleuses, et beaucoup de « dents de cochon ».
Après être redescendu tant bien que mal, puis avoir descellé quelques pierres au fond de la salle, je poursuis ensuite le court boyau dans les graviers. Arrivée sur une étroiture dans la roche tapissée de glaise. Derrière, c’est à nouveau à taille humaine et il y a un petit actif dans une galerie inclinée qui se développe sur un joint de strate. Après avoir décroché la glaise de la paroi rocheuse, je me glisse dans l’étroiture pour rejoindre l’actif. Même si la galerie est de taille limitée, les galets sont parfois assez gros. Plafond marqué par des coups de gouge.
Vers le bas : l’actif se perd très vite dans les graviers, dans une faille qui pince. Aucun espoir par là. Vers le haut : l’actif provient d’une petite galerie remontant entre des blocs. On note également un départ intermédiaire sur joint de strate.
Les bruits de Guy qui rampe pour me rejoindre se font entendre. Je l’attends donc.
Une fois qu’il m’a rejoint, je m’engage dans le joint de strate, légèrement ventilé, et qui semble shunter l’actif par le haut. Je descends ainsi ce laminoire très incliné sur environ une dizaine de mètres, et retrouve furtivement l’actif en bas de ce laminoir. Là où l’eau se perd, c’est trop étroit il n’y a aucun espoir. Mais sur la droite, il y a un léger courant d’air, on voit du vide et ça pourrait passer un grattant le sable argileux avec un outil (que nous n’avons pas ce jour là). A priori, on se rapproche du Fier. Pas sûr qu’il y ait un réel intérêt.
Pendant ce temps, Guy est remonté l’actif, mais un ressaut est très glissant et ça queute très vite. Après avoir déchaussé une pierre, je tente une incursion façon suppositoire entre 2 blocs. Pas d’espoir par là non plus (trop étroit).
On ressort et on rejoint les copains qui commençaient à se poser des questions.
La pompe du siphon d’entrée a été remontée car il est désormais clair que tenter une nouvelle sortie avec la sécheresse estivale est trop aléatoire.