PA 174 Tanne du bois joli

Samedi 1er novembre, on se retrouve pour une sortie inter clubs hauts savoyard avec le SCASSE pour une classique du Parmelan à paraître dans le bouquin. Je partage le compte-rendu d’Yves que je remercie chaleureusement pour sa proposition! Quel beau trou!

👇je laisse la parole à Yves

Depuis que Didier m’a parlé du P153 du Bois Joli, je ne pense qu’à ça, mais les vacances  et autres aléas ont empêché d’y aller plus tôt. Nous nous retrouvons avec Mathieu, tout  frais de son stage d’équipement fini la veille, et Sylvain et son fils Timotée, membres du  vénérable GSTN, rencontrés par Mathieu, justement, lors de son stage. 

On est pétés de matos, car on ne sait pas à quoi s’attendre : Guy suggère qu’il y aurait  peut-être pas mal de rééquipement à faire, donc je prends une floppée de goujons, mais  on sait aussi qu’il y a eu du monde qui y est passé, donc j’ai aussi pris une floppée de  spits. 

Après le ressaut d’entrée, je vois qu’il y a du spit. C’est parfois un peu rouillé, mais un  peu de taraud en vient à bout. Le perfo n’a cependant pas fait le voyage pour rien, car il y  a matière à doubler certains points et faire quelques dév en AF. 

Après une entrée horizontale un peu étroite pour un gros qui traine 150m de cordes, le  perfo et la quincaille, le gouXre commence par une petite longueur d’environ 10m  donnant sur un palier qui permet d’accéder au vrai grand puits, qui est magnifique, et va  en s’élargissant. Il y a une première longueur d’une bonne cinquantaine de mètres avant  le premier fractio. 

En descendant, ayant en tête la topo transmise par Didier (première topo ci-dessous), je  me dis que je vise une margelle à -94, où il est prévu que Timotée, qui me suit  directement, me passe le second kit. Or je vois une belle margelle, qui semble être dans  l’ordre d’idée de la bonne profondeur. On descend jusque-là, se retrouve comme prévu,  je prends le kit etc., et ça descend encore une bonne trentaine de mètres, puis la  coince. Fini. On a bouXé environ 140m de corde… on ne peut pas être au fond… mais où  est-on alors ? 

Tout le monde ayant fait son petit tour en bas, je sécurise une zone de pique-nique sur la  margelle et on commence à comprendre, à l’appui d’une seconde topo, transmise par  Mathieu la veille, et que je n’avais guère regardée (seconde topo ci-dessous). Ce qu’on  voit sur cette topo, c’est que, si on reste le long de la paroi du grand puits, on passe  entre la plateforme à -94 et le paroi (passage qu’on ne devine pas possible sur la  première topo), et on peut continuer à descendre plein pot, et c’est ce qu’on semble  avoir fait. 

Cela pose une question métaphysique, sur laquelle je sollicite l’avis des experts, sur la  définition même d’un puits. En eXet, ici, personnellement je ne vois pas de P153. La  verticale la plus grande part de la « tête de puits » vers -10, et s’arrête là où on s’est  arrêtés, vers -110. Donc moi je vois un p100. On peut compter les choses autrement, en  faisant commencer le « puits » là il est obstrué, tout prêt de la surface, et tirer un trait oblique presque jusqu’au fond, et j’imagine que c’est comme ça qu’on trouve un P153. Mais moi je dirais plutôt qu’on a un P100, qu’il faut s’arrêter de descendre à -94 pour  prendre une vire qui permet d’accéder à un P50.

Bref, quoi qu’il en soit de la métaphysique, j’ai loupé la vire. Or il est déjà 13h, et la météo annonce de la pluie dès le début d’après-midi. Si on n’avait été que 2, on aurait  pu envisagé d’aller voir la vire et le puits, mais en étant quatre, c’est un peu le bordel à  organiser, or le temps est menaçant, alors que le puits est déjà bien pissant sans pluie.  Donc c’est fini pour aujourd’hui. Tout le monde est dehors à 15h30. Juste le temps de  plier le matos et on se prend la flotte ! 

On y retournera !