Sortie aux 3 bêtas dimanche 13 novembre 2022- sortie interclubs GSTN/SCASSE
Ils y ont sali leurs combinaisons : Hugues F, Yannick B, Jean-François R, Bertrand H et Guy M du S CASSE
TPST entre 7 et 8h30
Le narrateur : Jean-François
Pour replacer la situation sur la partie médiane du Parmelan, un petit rappel des derniers évènements. Suite aux explos au fond du Bleu et les séances topo, nous constatons que le terminus du Bleu se trouve juste au-dessus du terminus amont de l’affluent des Grenoblois. C’est un des affluents de la Diau que nous rencontrons à -180 quand on parcourt la traversée de la Diau. Cet affluent a été exploré il y a 37 ans. D’après les souvenirs de Guy, ce terminus ressemble beaucoup à ce que nous avons au fond du Bleu. Il s’était arrêté sous des trémies. C’est l’anniversaire de Guy, ça serait marrant de faire cette jonction pour son anniv.
Le but de la sortie est de descendre les 3 Bêtas et remonter l’affluent pour rééquiper les passages avant de tenter une jonction par le Bleu plus tard.
Donc nous voilà ce dimanche à profiter du beau paysage que nous offre la nature. Nous rentrons dans le trou entre 10h30 et 11h. Yannick et Bertrand à l’équipement ne trainent pas. Au passage nous admirons les puits très esthétiques des 3 Bêtas. Sacré 1ère que les grenoblois avaient fait juste en élargissant l’entrée.
Vers 12h nous sommes à la jonction avec l’affluent des Grenoblois. Nous le remontons illico. C’est une galerie relativement large creusée dans l’hauterivien. Par endroit ça mouille un peu, mais ça passe. La boue commence à nous accompagner, dommage nous étions tout propres jusqu’à présent. Dans les escalades et les puits, nous retrouvons des vieilles cordes posées ici il y a 37 ans. Pas bien le choix, pour monter il faut les prendre. On équipe quelques passages, refaisons les amarrages et nous avançons entre la roche bien fournie en oursins, huitres et coquillages. Bon, fait pas vraiment chaud dans la contrée. Guy a mesuré 1,8° au bas des puits du Bleu. Y’a pas trop de raison qu’il le climat soit ici tropical.
Vers 15h nous atteignons presque le fond après 300m environ dans l’affluent. Le seul passage passe dans une galerie basse bien arrosée. Yannick s’y enfile. Il ressort bien humide le garçon, pas très engageant tout ça. C’est marrant comme l’eau froide mouille beaucoup plus que l’eau chaude. Ça doit être une caractéristique physique de l’eau froide…
Déjà, à l’époque il avait fallu 3 descentes pour forcer le passage à l’étiage. C’est que nous décidons, peu enclins que nous sommes à nous faire tremper. Personne ne veut rentrer tard, nous ne sommes pas loin du terminus, tout est équipé et atteindre le fond de prendra pas longtemps, donc on plie les gaules et nous reviendrons l’été prochain.
Il est 16 h quand nous commençons à remonter tout en peaufinant l’équipement. Nous déséquipons et nous ressortons entre 18 et 19h15. Le retour sous le ciel étoilé sera tout de même long. La nuit, les chemins s’allongent, bizarre cette région!
Perspectives : L’amont a été repéré, y retourner ne prendra que 3 h, équipement compris. Nous pourrons envoyer 1 équipe par le Bleu et l’autre par les 3 Bêtas et tenter la jonction. L’équipe du Bleu fera ainsi la traversée, peut-être la seule. Bon, faut être réaliste, ça ne deviendra pas un parcours classique vue la sélection qu’impose le méandre du Bleu/Optimistes. Ça rajouterait environ 1500m à la Diau et 2 entrées supplémentaires. Et puis surtout, ça fait remonter un affluent de la Diau très loin dans le Parmelan à la limite du bassin versant de Bunant. Pour l’instant, des trous dans la zone du Bleu, aucun n’est relié à un des 2 réseaux connus. Le Bleu est le 1er dont nous sommes sûr de la destination de l’eau.
C’était une sortie très sympa, sur un fond de voyage dans le temps. Faut dire que c’est assez excitant de finaliser une explo commencée il y presque 40 ans. La suite l’an prochain.
Les photos sont de Bertrand H.
Jean-François